Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française, fait face depuis lundi à un procès pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007. Les accusations portent sur des fonds présumés provenant de Mouammar Kadhafi, ancien dirigeant libyen, qui auraient été acheminés sous forme de valises de billets.
Sarkozy, poursuivi pour corruption passive, recel de détournement de fonds publics et financement illégal, nie catégoriquement ces faits, affirmant qu’aucune preuve matérielle n’a été apportée en dépit d’une décennie d’investigations.
Ce procès, prévu pour durer trois mois, intervient après une série de déboires judiciaires pour Sarkozy, déjà condamné en décembre pour corruption dans une affaire distincte. S’il est reconnu coupable, l’ancien président risque jusqu’à 10 ans de prison et une amende de 375 000 euros. Ses avocats dénoncent une « affaire montée de toutes pièces » et soutiennent qu’aucune trace financière ne vient étayer les accusations.
Outre son impact personnel pour Nicolas Sarkozy, ce procès soulève des questions sur l’intégrité du système politique français.
Les allégations, impliquant des réseaux d’espionnage, des intermédiaires internationaux et des financements occultes, nourrissent le scepticisme du public envers les élites politiques et pourraient avoir des répercussions profondes sur l’image de la classe dirigeante.