Une attaque sanglante a frappé le nord-est du Mali vendredi, lorsqu’un convoi escorté par l’armée a été pris en embuscade près du village de Kobe, à environ 30 km de Gao. Selon des sources locales, plus de 50 personnes ont été tuées, dont des civils et des militaires. L’attaque s’inscrit dans un climat de violence persistante dans la région, où des groupes armés affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda multiplient les assauts contre les forces de sécurité et les populations.
Pris au piège, plusieurs passagers du convoi ont tenté de fuir en sautant des véhicules, mais les assaillants ont semé le chaos. Un responsable local, s’exprimant sous anonymat, a rapporté qu’au moins 56 corps avaient été recensés à l’hôpital de Gao, tandis que le bilan militaire restait incertain.
L’armée malienne n’a pas encore réagi officiellement, mais un habitant de Gao a confirmé que des véhicules avaient été incendiés et que les attaques étaient devenues si fréquentes que les escortes militaires étaient désormais quasi quotidiennes.
Ce massacre illustre une nouvelle fois l’insécurité grandissante au Sahel, qui s’est aggravée depuis la rébellion touareg de 2012. Les groupes djihadistes ont depuis renforcé leur emprise, étendant leurs actions meurtrières au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Cette spirale de violence a provoqué une crise humanitaire sans précédent, avec plus de 3,2 millions de personnes déplacées en janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrations.
Face à cette montée des attaques, les autorités maliennes et leurs partenaires régionaux peinent à restaurer la sécurité. Alors que les populations continuent de vivre dans la peur, cette énième tragédie met en lumière l’urgence d’une réponse efficace pour endiguer la menace terroriste et stabiliser durablement la région.

