Un groupe de pays d’Afrique de l’Est, l’IGAD, a appelé mercredi le gouvernement du Soudan du Sud à libérer les responsables récemment arrêtés et à lever les restrictions de sécurité. Ces arrestations, qui concernent notamment un chef militaire adjoint et deux ministres proches du premier vice-président Riek Machar, ont eu lieu dans un climat de tensions croissantes.
Malgré l’accord de paix de 2018 mettant fin à cinq ans de guerre civile et 400 000 morts, les relations entre le président Salva Kiir et son rival restent instables, menaçant la stabilité du pays.
Le gouvernement sud-soudanais accuse les forces fidèles à Machar de collaborer avec la milice de l’Armée blanche pour attaquer des garnisons militaires dans le nord du pays, notamment près de la ville de Nasir début mars. En réponse, les autorités ont renforcé leur dispositif sécuritaire et arrêté plusieurs responsables de l’opposition.
Si un ministre et huit autres fonctionnaires ont été libérés, 20 personnes restent toujours détenues. L’IGAD a exigé leur libération immédiate, sauf en cas de preuves justifiant des poursuites judiciaires transparentes.
En parallèle, les tensions ont continué d’augmenter avec le déploiement de troupes sud-soudanaises autour de la résidence de Riek Machar, bien qu’il ait pu continuer à se rendre à son bureau. Mercredi, un autre député proche du vice-président a été arrêté alors qu’il se rendait au Parlement.
L’IGAD craint une escalade du conflit et appelle au rétablissement des dispositifs de sécurité standards pour éviter un retour à la guerre.

