La situation politique explosive que traverse le Togo ces dernières semaines a finalement suscité une réaction officielle de la CEDEAO. Dans un communiqué rendu public le 30 juin, la Commission de l’organisation sous-régionale s’est dite préoccupée par les récentes manifestations ayant secoué le pays, et a lancé un appel à la retenue.
Face aux violences qui ont fait plusieurs morts et des dizaines de blessés, la CEDEAO a rendu public un communiqué dans lequel elle exhorte les différentes parties à privilégier le dialogue pour préserver la cohésion sociale et garantir un climat apaisé, favorable au développement.
Voici l’intégralité de son communiqué:
Une réaction tardive de la CEDEAO
Mais cette déclaration a été diversement accueillie par l’opinion publique togolaise. Nombreux sont ceux qui y voient une prise de position tiède, voire complice, face aux violences policières subies par les manifestants. Pour certains, la CEDEAO aurait dû dénoncer clairement la répression sanglante orchestrée par le régime de Faure Gnassingbé.
D’autres estiment qu’elle aurait dû intervenir bien plus tôt, notamment au moment du changement controversé de Constitution, qui a permis au président de se maintenir indéfiniment au pouvoir. Dans un climat déjà chargé de frustrations, ce communiqué ne semble donc pas suffire à apaiser les tensions.