Ford Motor Company of Southern Africa a confirmé la suppression de plus de 470 postes dans ses usines automobiles et de moteurs. Selon le syndicat Solidarity, 391 postes d’opérateurs disparaîtront à l’usine d’assemblage de Silverton à Pretoria, 73 à l’usine de moteurs de Struandale à Gqeberha et 10 postes administratifs. Le constructeur justifie cette décision par la nécessité d’ajuster sa capacité de production face aux évolutions du marché.
Willie Venter, secrétaire général adjoint de Solidarity, a dénoncé une décision lourde de conséquences pour le secteur. Il a rappelé que les pressions économiques, les incertitudes politiques et les politiques gouvernementales défavorables fragilisent davantage une industrie déjà sous tension.
« Quand un géant automobile comme Ford agit ainsi, c’est un signal d’alarme pour toute la filière », a-t-il déclaré, craignant que de nouvelles vagues de licenciements suivent si la situation n’évolue pas.
L’industrie automobile sud-africaine, qui emploie directement 115 000 personnes, fait face à une crise structurelle. Faibles ventes locales, afflux d’importations et faible contenu local ont déjà provoqué 12 fermetures d’entreprises et plus de 4 000 suppressions d’emplois en deux ans.
Face à cette menace, les grands constructeurs présents en Afrique du Sud, dont Ford, Volkswagen et Mercedes-Benz, ont soumis au gouvernement des propositions de réformes pour protéger et relancer le secteur.

