La Commission électorale ougandaise a validé la candidature de Yoweri Museveni pour l’élection présidentielle de 2026, ouvrant la voie à un nouveau mandat pour l’homme fort de Kampala. Âgé de 81 ans, le chef du Mouvement de résistance nationale (NRM) dirige le pays depuis 1986, ce qui ferait de lui, s’il est réélu, l’un des plus anciens dirigeants du continent avec près d’un demi-siècle de règne.
Reconnu pour avoir stabilisé l’Ouganda après des décennies de troubles et favorisé la croissance économique, Museveni est aussi critiqué pour son autoritarisme, la répression des opposants, les violations des droits humains et les scandales de corruption. Sa longévité politique a été rendue possible par des révisions constitutionnelles supprimant les limites d’âge et de mandat.
Face à lui, son rival annoncé reste Bobi Wine, 43 ans, chanteur devenu figure politique, qui séduit une jeunesse frustrée par la mainmise du pouvoir en place.
Lors de sa nomination officielle, Museveni a affirmé vouloir axer son programme sur la sécurité, la réhabilitation des infrastructures, la santé et l’éducation gratuite. Son gouvernement mise aussi sur l’exportation prochaine du pétrole pour propulser la croissance.
Mais l’opposition dénonce une gouvernance basée sur le clientélisme, l’intimidation militaire et la violence politique, des accusations régulièrement rejetées par le président. L’échéance électorale de 2026 s’annonce donc tendue, entre continuité du régime et aspirations au changement.