En Ouganda, la commission électorale a validé la candidature de Bobi Wine à la prochaine présidentielle, ouvrant la voie à un nouveau face-à-face avec Yoweri Museveni. De son vrai nom Robert Kyagulanyi, l’ancien musicien de 43 ans avait déjà marqué les esprits en 2021 en arrivant deuxième derrière le président sortant, qu’il accuse toujours de lui avoir volé la victoire à travers un scrutin frauduleux.
Un pouvoir en place depuis près de 40 ans
Museveni, au pouvoir depuis 1986, a de nouveau obtenu l’autorisation de briguer un mandat supplémentaire, ce qui prolongerait son règne à près d’un demi-siècle.
Le parti de Wine, la Plateforme d’unité nationale (NUP), dénonce régulièrement enlèvements, détentions illégales et tortures infligées à ses partisans. La tension a encore monté lorsque Muhoozi Kainerugaba, fils du président et chef de l’armée, a proféré des menaces directes contre Wine et reconnu la séquestration d’un responsable de l’opposition, des accusations rejetées par le gouvernement.
Un candidat du peuple face au système
Surnommé le « président du ghetto » pour sa proximité avec les quartiers défavorisés de Kampala, Bobi Wine séduit une jeunesse frustrée par le chômage et la pauvreté persistante. Il promet de défendre les agriculteurs, les diplômés sans emploi et les laissés-pour-compte du système.
Sa candidature incarne l’espoir d’une alternance face à un pouvoir qui s’accroche depuis quatre décennies, annonçant une bataille électorale décisive pour l’avenir politique de l’Ouganda.