La Haute Cour de Pretoria a tranché vendredi en faveur du gouvernement zambien dans le bras de fer qui l’opposait à la famille de l’ancien président Edgar Lungu. Décédé le 5 juin en Afrique du Sud, où il suivait un traitement médical, l’ex-chef d’État sera rapatrié à Lusaka pour des funérailles nationales, conformément à la tradition zambienne qui prévoit que tous les présidents reposent dans un lieu officiel depuis l’indépendance en 1964.
La décision de justice met fin à un différend houleux : la famille de Lungu souhaitait qu’il soit inhumé en Afrique du Sud lors d’une cérémonie privée, sans la présence du président actuel Hakainde Hichilema, rival politique de longue date.
Les funérailles initialement prévues à Johannesburg le 25 juin avaient déjà été suspendues quelques heures avant leur déroulement.
À l’issue de l’audience, la sœur de l’ancien président, Bertha Lungu, n’a pu retenir ses larmes, tandis que le procureur général de Zambie, Mulilo Kabesha, a salué une décision qui « honore la mémoire nationale » de l’ex-dirigeant.
Edgar Lungu laisse derrière lui un bilan contrasté : loué pour son ambitieux programme de construction d’infrastructures routières, mais critiqué pour avoir creusé une dette publique colossale que la Zambie peine encore à restructurer.