Un rapport confidentiel des Nations unies accuse le Rwanda d’exercer un commandement direct sur les rebelles du M23 dans l’est de la RDC. Selon les experts, Kigali aurait formé des recrues du mouvement dans des centres militaires rwandais et fourni un soutien logistique et technologique décisif, notamment des équipements capables de neutraliser les moyens aériens congolais.
Ce soutien aurait permis au M23 de prendre un net avantage militaire face aux forces armées congolaises.
Le document révèle également la présence de milliers de soldats rwandais dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en violation de l’embargo sur les armes. Les experts accusent le Rwanda d’avoir orchestré certaines décisions stratégiques du M23, comme le repli de Walikale, confirmant ainsi son contrôle opérationnel sur le groupe rebelle.
Kigali justifie son implication par la menace persistante des FDLR, ce que l’ONU juge non prioritaire dans sa stratégie actuelle.
Alors que les États-Unis et le Qatar mènent des médiations pour éviter une guerre régionale, la publication prochaine du rapport risque de tendre davantage les relations entre Kinshasa et Kigali.
Le gouvernement rwandais affirme vouloir respecter l’accord de paix signé à Washington, mais ces révélations jettent le doute sur sa volonté réelle de désescalade.