Les blocs politiques d’Afrique australe et orientale ont renforcé leur équipe de médiation pour négocier la fin de l’offensive du M23, soutenu par le Rwanda, dans l’est de la République démocratique du Congo. Cette décision a été prise lors d’un sommet régional lundi, que Kigali a qualifié de « fructueux ».
Les efforts diplomatiques étaient au point mort après que le M23 a refusé de participer aux pourparlers de paix avec Kinshasa en Angola, avant de s’emparer de la ville stratégique de Walikale.
Ce conflit, ancré dans les séquelles du génocide rwandais de 1994 et la lutte pour le contrôle des ressources minières, a provoqué des milliers de morts et fait craindre une guerre régionale plus large.
Pour relancer le processus de paix, cinq anciens chefs d’État, dont le Nigérian Olusegun Obasanjo, le Sud-Africain Kgalema Motlanthe et l’Éthiopienne Sahle-Work Zewde, ont été désignés pour « faciliter » les négociations.
La présidence congolaise a indiqué que ce nouveau panel nommera un médiateur pour remplacer le président angolais, qui s’est retiré après des années d’échec dans la gestion des tensions entre la RDC et le Rwanda.
De son côté, Kigali, sous sanctions et confronté à des suspensions d’aides pour son soutien présumé au M23, affirme vouloir une solution politique prenant en compte les préoccupations sécuritaires de toutes les parties. Cependant, la situation reste tendue, le M23 ayant annulé sa participation aux négociations après que l’Union européenne a sanctionné des responsables rebelles et rwandais, compliquant encore davantage la recherche d’une paix durable.