Des groupes armés ont attaqué deux hôpitaux à Nairobi et Kitengela lundi, en marge des manifestations marquant le 35e anniversaire des rassemblements pro-démocratie au Kenya. Ces violences ont éclaté alors que les tensions restent vives depuis la mort en garde à vue du blogueur Albert Ojwang, qui a ravivé la colère populaire. Selon la police, ces nouvelles protestations ont fait au moins 11 morts.
À Kitengela, au sud de Nairobi, plus de 100 hommes armés de matraques ont envahi un hôpital pour exiger des soins. « La maternité était pleine, on a dû fuir en portant l’uniforme des patients », a raconté l’infirmière Lilian Nyakhurenya.
Le dermatologue Saningo Tatio a ajouté que les assaillants ont détruit du matériel médical et tenté d’incendier le laboratoire. À Nairobi, des hommes armés ont attaqué l’hôpital Bristol à Embakasi, emportant du matériel d’une valeur de 800 000 shillings. Le personnel a subi violences, menaces et vols.
Face à ces attaques, les syndicats de santé ont dénoncé l’inaction du gouvernement. « Nous avons alerté les autorités sur notre insécurité, elles nous ont ignorés », a déclaré Peterson Wachira, président du Syndicat des agents cliniques. Il exige désormais une protection armée dans tous les hôpitaux situés en zone sensible.
Malgré les demandes de commentaires, la police et le gouvernement sont restés silencieux.