Eliud Lagat, chef adjoint de la police kenyane, a annoncé lundi sa démission temporaire dans le cadre de l’enquête sur la mort en détention d’Albert Ojwang, un blogueur et enseignant de 31 ans.
« J’ai choisi aujourd’hui de démissionner de mes fonctions d’inspecteur général adjoint… en attendant la fin des enquêtes », a-t-il précisé dans un communiqué. Ce geste est perçu comme une tentative d’apaisement dans un climat de tension croissante entre la population et les forces de l’ordre.
Albert Ojwang aurait été arrêté après avoir critiqué la police sur les réseaux sociaux. Sa mort en garde à vue a provoqué une onde de choc à Nairobi, où des centaines de manifestants sont descendus dans les rues la semaine dernière pour réclamer justice. Les circonstances exactes du décès demeurent floues, alimentant les soupçons d’abus de pouvoir et de violences policières.
Dans le cadre de l’enquête, deux policiers et un technicien chargé du démontage du système de vidéosurveillance du commissariat ont été interpellés. L’affaire relance le débat sur l’impunité au sein des forces de sécurité au Kenya, alors que les ONG locales réclament depuis des années une réforme profonde du système policier et une véritable reddition des comptes.