L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) tire la sonnette d’alarme ce 21 juillet après avoir reçu « des messages désespérés faisant état de famine » de la part de ses employés à Gaza. Les habitants manquent de tout. Les prix des denrées alimentaires ont explosé, multipliés par 40. Des cas de malnutrition sévère se multiplient, notamment chez les enfants, selon Médecins Sans Frontières (MSF) et d’autres acteurs de terrain.
L’aide humanitaire reste bloquée malgré l’urgence
Le directeur de l’hôpital al-Chifa, Mohammed Abou Salmiya, signale que de nombreux nourrissons souffrent d’un grave déficit de lait, ce qui affaiblit leur immunité. L’Unrwa affirme disposer de réserves suffisantes pour nourrir les deux millions de Gazaouis pendant plus de trois mois.
Mais elle ne parvient pas à acheminer cette aide en raison du blocus imposé par Israël. L’organisation appelle à ouvrir un accès humanitaire sécurisé et massif, sans délai.
Israël défend sa position malgré les morts par famine
De son côté, Israël assure ne pas bloquer l’entrée de lait infantile ou de nourriture. Le Cogat, l’organisme israélien en charge des affaires civiles dans les territoires palestiniens, réaffirme son soutien à l’aide destinée aux civils tout en bloquant toute ressource pouvant profiter au Hamas.
Pourtant, les bilans sur le terrain dressent un tableau tragique : 18 personnes sont mortes de faim en seulement 24 heures ce week-end, selon les autorités sanitaires locales.
Le 7 octobre 2023, une attaque du Hamas a tué 1 219 personnes en Israël, principalement des civils. Depuis, les représailles israéliennes ont tué plus de 58 800 Palestiniens, pour la plupart civils également. Aujourd’hui, au-delà des bombes, la faim tue à son tour, jour après jour, dans l’indifférence générale.