Le gouvernement ghanéen a donné jusqu’au 7 août à MultiChoice Ghana, opérateur du service DStv, pour baisser ses tarifs d’abonnement, sous peine de voir sa licence suspendue. Le ministre des Communications, Samuel Nartey George, accuse la société de profiter de la dépréciation du cedi comme prétexte pour maintenir des prix élevés, malgré le contexte économique difficile.
Le ministre Nartey affirme que sa priorité est de protéger les consommateurs, qu’il estime lésés depuis des années.
MultiChoice Ghana a rejeté cette injonction, la jugeant irréaliste, et a mis en garde contre les risques pour l’emploi et la qualité du service. Le directeur général, Alex Okyere, explique que des baisses imposées mettraient en péril l’équilibre financier de l’entreprise. En réponse, DStv propose de geler les tarifs tout en suspendant les transferts de recettes vers le siège du groupe en Afrique du Sud, une proposition que le ministre juge incohérente.
Le différend s’envenime alors que le ministre s’interroge publiquement sur la différence de traitement entre le Ghana et le Nigeria, où DStv a appliqué une décision judiciaire suspendant les hausses de prix. Il a demandé à l’Autorité nationale des communications d’entamer la procédure de suspension si l’ultimatum n’est pas respecté, marquant un nouvel épisode de tensions entre le gouvernement et l’opérateur sud-africain.