Une frappe aérienne de l’armée malienne sur un marché de la région de Tombouctou a causé la mort d’au moins 18 personnes et blessé sept autres dimanche, selon une organisation locale de défense des droits de l’homme.
L’attaque a visé un marché hebdomadaire à 50 km de la ville de Lerneb, une zone où les tensions entre l’armée, les groupes séparatistes touaregs et les militants liés à Al-Qaïda et à l’État islamique sont particulièrement vives. L’armée a justifié cette opération en affirmant avoir ciblé des « activités terroristes », annonçant la neutralisation d’au moins 11 combattants.
Ce n’est pas la première fois que des frappes militaires touchent des civils dans le nord du Mali, une région en proie à l’insécurité depuis le soulèvement touareg de 2012, qui a été rapidement détourné par des groupes jihadistes.
Des frappes aériennes ont déjà été menées, notamment en août dernier à Tinzaouaten, où 21 personnes, dont 11 enfants, ont perdu la vie. Ces violences persistent alors que le pays tente de lutter contre les insurgés tout en faisant face à un climat politique instable.

