Au Nigeria, les infirmières des hôpitaux publics ont entamé depuis mercredi une grève d’avertissement d’une semaine, réclamant une hausse des salaires, de meilleures conditions de travail et des recrutements massifs. L’Association nationale des infirmières et sages-femmes du Nigéria (NANNM) a lancé ce mouvement après un ultimatum de deux semaines resté sans réponse et menace de durcir le ton avec une grève illimitée si ses revendications ne sont pas satisfaites.
Mardi, une réunion entre les représentants syndicaux et une délégation du gouvernement, conduite par le ministre du Travail Muhammad Dingyadi, s’est soldée par un échec. Le syndicat a déploré l’absence du ministre de la Santé Ali Pate, jugeant la rencontre inefficace dès sa composition.
Cette impasse souligne le fossé grandissant entre les autorités et les professionnels de santé, laissant les patients dans l’incertitude.
En toile de fond, le secteur souffre d’une hémorragie de compétences. Le Conseil des infirmières et sages-femmes du Nigéria indique que plus de 42 000 infirmiers ont quitté le pays ces trois dernières années pour chercher de meilleures opportunités à l’étranger. Un chiffre alarmant qui renforce les inquiétudes sur l’état du système de santé nigérian.