« Les groupes armés au Nigéria ont tué plus de civils au premier semestre 2025 que durant toute l’année 2024, » a révélé mardi la Commission nationale des droits de l’homme. Selon les chiffres présentés à Abuja par son secrétaire exécutif, Tony Ojukwu, les violences ont coûté la vie à au moins 2 266 personnes entre janvier et juin, contre 2 194 pour toute l’année précédente.
L’armée nigériane, déjà épuisée par les combats contre Boko Haram dans le nord-est, doit aussi faire face à des attaques de bandits dans le nord-ouest, des affrontements avec des éleveurs dans le centre, et des tensions sécessionnistes dans le sud-est.
Rien qu’en juin, les violences ont fait 606 morts, dont environ 200 dans les villages de Yelewata et Dauda, dans l’État de Benue, visés par des assauts d’hommes armés.
Tony Ojukwu a exhorté les autorités à réagir rapidement. « Il ne s’agit pas de simples statistiques, mais de vies brisées, de familles détruites, de futurs effacés par la violence », a-t-il déclaré.
Le rapport dénombre également 857 enlèvements depuis janvier, en recul par rapport aux 1 461 recensés sur la même période en 2024. Les assaillants ciblent aussi les forces de sécurité, tuant au moins 17 soldats dans les États de Kaduna et de Niger, et 40 membres de milices locales dans l’État de Zamfara.

