L’État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria, a été une fois de plus la cible d’une attaque sanglante. Vendredi, des hommes armés ont pris d’assaut la communauté de Kairu, tuant au moins six personnes et enlevant plus de cent autres, dont de nombreuses femmes et enfants.
Selon les témoignages recueillis par l’agence de presse Reuters, les assaillants ont fait irruption vers 10h40 GMT et ont tiré de manière indiscriminée, semant la panique dans le village. L’un des habitants, Abubakar Isa, a rapporté que son épouse faisait partie des personnes kidnappées.
Hamisu Faru, un député local, a confirmé l’attaque et affirmé que les assaillants continuaient de fouiller les maisons pour enlever des villageois. Un autre témoin, Mohammed Usman, a indiqué que l’assaut avait duré près de deux heures. De nombreux habitants ont fui Kairu pour échapper à la violence. Cette attaque illustre une fois de plus l’insécurité chronique dans cette région.
Zamfara, épicentre d’une crise sécuritaire persistante
Depuis plusieurs années, des groupes armés appelés localement « bandits » terrorisent le nord-ouest du Nigeria. Enlèvements massifs, attaques de villages et meurtres sont devenus fréquents, affectant profondément la vie quotidienne des populations. Zamfara est particulièrement touché par ce fléau. Les bandits ciblent régulièrement les zones rurales, entravant les déplacements et les activités agricoles, et rendant les routes impraticables pour de nombreux civils.
Face à cette situation alarmante, les autorités locales et fédérales peinent à rétablir l’ordre. Malgré les opérations militaires menées dans la région, les attaques continuent avec une inquiétante régularité. La police de Zamfara, contactée à plusieurs reprises, n’a pour l’instant fait aucun commentaire officiel. La population, elle, reste dans la peur, attendant désespérément des mesures concrètes pour assurer sa sécurité.

