Muhoozi Kainerugaba, chef de l’armée ougandaise et fils du président Yoweri Museveni, a provoqué l’indignation en menaçant de décapiter Bobi Wine, principal leader de l’opposition.
Dans un message publié dimanche soir sur X (anciennement Twitter), Kainerugaba a affirmé que son père était le seul obstacle à l’exécution de cette menace : « Si Mzee [le président Museveni] n’était pas là, je lui couperais la tête aujourd’hui. »
Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, a répondu en prenant la menace au sérieux, rappelant les tentatives d’assassinat dont il aurait été victime. Kainerugaba a surenchéri, l’accusant de devoir de l’argent au gouvernement, insinuant que ce dernier aurait financé des efforts pour affaiblir l’opposition.
Ce n’est pas la première fois que les déclarations de Kainerugaba suscitent la controverse. En 2022, il avait menacé d’envahir le Kenya avant de présenter des excuses. Le gouvernement ougandais a par le passé qualifié ses publications sur les réseaux sociaux de « commentaires occasionnels » à ne pas prendre au sérieux.
Bobi Wine, ancien musicien devenu politicien, est l’un des principaux rivaux de Museveni depuis les élections de 2021, dont il a contesté les résultats pour fraude. Les groupes de défense des droits de l’homme accusent le gouvernement de Museveni de violations généralisées, notamment de torture et de détentions arbitraires, des accusations que l’administration a toujours niées.