Une attaque d’une rare violence a frappé la ville de Komanda, dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Dans la nuit de samedi à dimanche, des hommes armés appartenant aux Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées à l’État islamique, ont pris pour cible une église locale où se tenait une veillée nocturne.
Selon les premiers bilans fournis par la société civile et des prêtres locaux, plus de 30 personnes ont été tuées, dont de nombreux membres du mouvement de la Croisade eucharistique. Des jeunes ont été enlevés et plusieurs maisons incendiées.
Un climat de terreur persistant dans l’est du pays
Les ADF, nées en Ouganda dans les années 1990, opèrent désormais principalement en RDC. Reconnues comme l’une des branches les plus actives de l’État islamique en Afrique, elles multiplient les attaques contre les populations civiles.
Malgré la présence militaire congolaise et l’intervention des troupes ougandaises depuis 2021, les violences se poursuivent, notamment dans les provinces riches en minerais comme l’Ituri. L’attaque de Komanda s’ajoute à une longue liste de massacres qui endeuillent régulièrement la région.
Des bilans incertains, des familles en deuil
Le décompte des victimes varie selon les sources. Tandis que l’armée congolaise annonce dix morts, Radio Okapi, média soutenu par l’ONU, évoque au moins 43 morts.
Des recherches se poursuivent encore dans les décombres pour retrouver d’éventuels survivants ou d’autres corps.
Dans une région marquée par des années de conflit, l’insécurité reste la principale menace pour les habitants, pris au piège entre groupes armés, pillages et déplacements forcés.