Le président congolais Félix Tshisekedi a accusé le Rwanda de violer l’accord de paix négocié par les États-Unis, quelques jours seulement après avoir renouvelé ces engagements à Washington. S’exprimant devant les parlementaires, il a affirmé que Kigali ne respectait pas les termes de l’accord destiné à mettre fin aux violences dans l’est du pays.
Alors que le Rwanda n’a pas réagi, Washington a exhorté Kigali à éviter toute escalade, dans un contexte où les affrontements se multiplient entre l’armée congolaise, les rebelles du M23 et des groupes locaux de défense.
Le week-end a été particulièrement sanglant. Les rebelles du M23, accusés d’être soutenus par le Rwanda, ont avancé jusqu’au village de Luvungi avant que les combats ne s’étendent à la ville voisine de Sange. Selon plusieurs sources, jusqu’à 36 civils auraient été tués dans des explosions dont l’origine reste incertaine.
Des images montrant des corps, dont ceux d’enfants, ont renforcé l’indignation locale. Si ni l’armée congolaise ni le M23 n’ont voulu commenter, les États-Unis ont rappelé que la situation sur le terrain contredisait les engagements pris par les parties, appelant le Rwanda à stopper tout soutien au M23 pour éviter une nouvelle détérioration du conflit.

