Faustin-Archange Touadera se lance dans la course à un troisième mandat présidentiel en Centrafrique. Ce samedi, devant une foule rassemblée à Bangui, il a officiellement répondu à l’appel de son parti, le Mouvement des Cœurs Unis, et de ses partisans.
En déclarant « Je suis votre candidat à l’élection présidentielle de décembre 2025 », le chef de l’État confirme son intention de poursuivre la transformation du pays entamée depuis 2016, malgré un contexte politique et sécuritaire toujours tendu.
Depuis sa première élection, Touadera s’appuie sur des alliances militaires extérieures, notamment avec les mercenaires russes de Wagner, pour repousser les rébellions. En 2023, il a consolidé son pouvoir avec une nouvelle constitution approuvée à plus de 95 %, supprimant la limite de deux mandats et prolongeant la durée du mandat présidentiel de cinq à sept ans. Cette réforme, dénoncée par l’opposition, lui ouvre désormais la voie pour rester au pouvoir au-delà de 2025.
La République centrafricaine, riche en ressources mais marquée par une instabilité chronique, n’a pas encore annoncé la date exacte de la présidentielle.
Alors que le pays se prépare à une nouvelle bataille électorale, les voix critiques craignent un verrouillage démocratique. Pour Touadera, ce scrutin représente autant une quête de légitimité que la volonté d’imposer sa vision d’un pouvoir fort, dans un pays toujours en quête de paix durable.

