À l’ouverture du sommet des BRICS à Rio de Janeiro, le président américain Donald Trump a semé la discorde. En effet, le chef d’Etat américain a menacé d’imposer une taxe de 10 % sur les produits venant de tout pays s’alignant sur les BRICS, qualifiant le groupe d’« ennemi de la liberté économique ».
Cette déclaration a immédiatement provoqué des remous diplomatiques, d’autant plus que l’ancien président américain accuse les BRICS de « nourrir des régimes hostiles aux États-Unis » via leur politique économique et leurs alliances stratégiques.
Les BRICS élargis : vers une nouvelle force mondiale
Réunis au Brésil, les dirigeants des BRICS – désormais au nombre de 11 avec l’entrée récente de pays comme l’Iran, l’Égypte ou encore l’Éthiopie – ont répondu en bloc. Le président Lula a dénoncé « une tentative de chantage économique », tandis que ses homologues ont affiché une unité sans faille.
Plusieurs voix se sont élevées pour défendre un monde multipolaire, en rupture avec l’hégémonie occidentale. Le soutien officiel du groupe à la reconnaissance de l’État palestinien et à la fin de l’intervention militaire israélienne à Gaza a également été confirmé.
Réformes de l’ONU et du FMI au cœur des débats
Le sommet a aussi été marqué par des annonces fortes : création d’un fonds de stabilisation monétaire, projets conjoints dans l’intelligence artificielle et les énergies renouvelables, ainsi qu’un appel à réformer l’ONU et le FMI.
Les BRICS veulent renforcer leur influence, notamment via leur propre banque de développement, et affirment se poser désormais en alternative crédible au G7 sur la scène économique et géopolitique mondiale.
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Cette confrontation directe avec Trump illustre les tensions croissantes entre le Sud global et les puissances traditionnelles. Tandis que le nouveau mandat du président américain s’annonce résolument offensif, les BRICS se préparent à affronter une administration déterminée à rétablir l’hégémonie économique des États-Unis, quitte à radicaliser la fracture entre blocs et accélérer la construction d’un nouvel ordre mondial post-occidental.