Un nouveau syndicat vient de faire son entrée dans le paysage syndical togolais. Le Syndicat des Routiers Sans Frontières du Togo (SRSFT) a été officiellement lancé ce dimanche 14 décembre 2025 à Lomé, à l’issue d’une assemblée générale constitutive organisée dans la salle de conférence du CCL. Conducteurs routiers, employeurs et quelques autorités administratives locales et traditionnelles ont répondu massivement présents pour accompagner la naissance de cette nouvelle organisation.
Au total, près de 150 participants ont pris part à cette rencontre fondatrice. Le SRSFT ambitionne de représenter spécifiquement les chauffeurs routiers opérant au-delà des frontières nationales, un segment souvent confronté à des réalités complexes et peu prises en compte. Dès sa création, le syndicat affiche une volonté claire : structurer, protéger et valoriser le métier de routier transfrontalier au Togo.

Le nouveau syndicat inscrit parmi ses priorités l’amélioration des conditions de vie et de travail des conducteurs, la défense effective des droits de ses membres et leur déclaration à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Il entend également instaurer un climat de dialogue durable entre chauffeurs et employeurs, afin de réduire les tensions et les abus constatés sur le terrain.
Une approche axée sur la concertation et la réalité du terrain
Selon le porte-parole du SRSFT, M. Nimon Toki Aledi Aklesso, plusieurs syndicats existaient déjà, mais leurs actions ne répondaient pas suffisamment aux difficultés vécues par les routiers transfrontaliers. Il a notamment dénoncé les risques liés à l’absence de couverture sociale et certaines pratiques salariales basées sur le nombre de voyages, jugées préjudiciables aux chauffeurs. Le syndicat compte engager des discussions avec les autorités et les employeurs afin de corriger ces dysfonctionnements.
« Nous ne venons pas pour un combat, mais nous venons pour des doléances pour qu’ils puissent revoir le métier du chauffeur routier surtout ceux qui traversent les frontières, et donner plus de respect aussi bien au Togo qu’à l’international, » a t-il déclaré.
Le SRSFT se veut toutefois un cadre de dialogue et non de confrontation. Ses responsables affirment porter des doléances constructives visant à revaloriser le métier de chauffeur routier, renforcer le respect de la profession et améliorer la sécurité sociale des conducteurs.

À travers cette initiative, les routiers sans frontières espèrent faire entendre leur voix et poser les bases d’un transport routier plus juste et mieux encadré, au Togo comme au-delà de ses frontières.

